Zona : quel cancer peut-il déclencher ? Causes et liens

8

Les infections par le virus varicelle-zona, responsables du zona, peuvent avoir des conséquences bien plus graves que les douleurs et éruptions cutanées caractéristiques. Des études récentes montrent un lien préoccupant entre le zona et un risque accru de certains cancers. Parmi eux, le lymphome semble particulièrement associé.

Les chercheurs s’intéressent de près aux causes de cette corrélation, explorant comment le virus pourrait affaiblir le système immunitaire ou provoquer des mutations cellulaires. Cette découverte incite les professionnels de la santé à surveiller de près les patients ayant des antécédents de zona, afin de détecter précocement d’éventuelles complications cancéreuses.

A lire en complément : Prévention chute personnes âgées : astuces et conseils pratiques pour sécuriser le domicile

Qu’est-ce que le zona et comment se manifeste-t-il ?

Le zona est une pathologie causée par la réactivation du virus varicelle-zona (VZV). Après une première infection par ce virus, qui provoque la varicelle, le virus reste dormant dans les ganglions nerveux. Des années plus tard, il peut se réactiver sous forme de zona, souvent lors d’un affaiblissement du système immunitaire.

Symptômes caractéristiques

  • Éruption cutanée : L’éruption cutanée est souvent le premier signe du zona. Elle se manifeste par des vésicules douloureuses localisées sur une bande de peau, correspondant à un dermatome.
  • Douleurs neuropathiques : Les douleurs, souvent intenses, précèdent l’éruption de quelques jours. Ces douleurs peuvent persister des mois, voire des années, après la guérison de l’éruption, on parle alors de douleurs post-zostériennes.
  • Fatigue : Un état de fatigue sévère accompagne souvent le zona, contribuant à l’affaiblissement des défenses immunitaires et favorisant la réactivation du virus.

Réactivation du virus

La réactivation du VZV est souvent liée à des facteurs de risque tels que l’âge, le stress ou une immunodéficience. Chez les patients immunodéprimés, comme ceux atteints de cancer ou sous traitements immunosuppresseurs, le risque de réactivation est particulièrement élevé.

A lire également : 5 conseils pour préserver la santé des seniors

Complications potentielles

Les complications du zona peuvent être graves. Au-delà des douleurs post-zostériennes, il peut entraîner des atteintes neurologiques, des problèmes auditifs et des complications oculaires, notamment en cas de zona ophtalmique. Une prise en charge rapide est essentielle pour limiter ces risques.

Les causes du zona et les facteurs de risque

La réactivation du virus varicelle-zona (VZV) est influencée par divers facteurs de risque. Parmi ceux-ci, l’affaiblissement du système immunitaire joue un rôle majeur. Une immunodéficience, qu’elle soit liée à une maladie chronique comme le VIH ou au vieillissement, augmente significativement le risque de réactivation du VZV. Le stress, en affaiblissant les défenses immunitaires, constitue aussi un facteur de risque non négligeable.

Facteurs de risque principaux

  • Immunodéficience : Présente chez les patients atteints de cancer, elle accroît le risque de réactivation du VZV.
  • Stress : Un stress important peut affaiblir le système immunitaire.
  • Diabète : Cette maladie chronique favorise la réactivation du virus.
  • VIH : Les patients séropositifs sont plus susceptibles de développer un zona.
  • Corticostéroïdes : Ces traitements immunosuppresseurs augmentent le risque de réactivation.

La prise de corticostéroïdes ou le traitement par chimiothérapie et radiothérapie, surtout chez les patients cancéreux, affaiblit considérablement le système immunitaire, facilitant la réactivation du VZV. Les patients atteints de lymphomes ou de leucémies sont particulièrement vulnérables.

Prédispositions spécifiques

Condition Description
Immunodéficience Augmente le risque de réactivation du VZV.
Stress Peut affaiblir le système immunitaire.
Diabète Favorise la réactivation du virus.
VIH Accroît la susceptibilité au zona.
Corticostéroïdes Traitements immunosuppresseurs augmentant le risque.

Le lien entre le zona et certains types de cancer

Le zona, en tant que manifestation de la réactivation du virus varicelle-zona (VZV), affecte particulièrement les patients cancéreux. Les traitements anticancéreux, tels que la chimiothérapie et la radiothérapie, affaiblissent le système immunitaire, augmentant ainsi le risque de réactivation du VZV. Les patients atteints de lymphomes ou de leucémies sont particulièrement vulnérables en raison de leur immunodéficience intrinsèque.

Types de cancers associés

  • Lymphomes : Ces cancers hématologiques augmentent le risque de réactivation du VZV.
  • Leucémies : Aussi des cancers hématologiques, les leucémies affaiblissent le système immunitaire, facilitant la réactivation du virus.

Les études montrent que les patients cancéreux traités par chimiothérapie présentent un risque accru de développer un zona. La suppression immunitaire induite par ces traitements crée un terrain favorable à la réactivation du VZV. La radiothérapie, bien que localisée, peut aussi contribuer à cette immunosuppression, surtout lorsque des zones lymphatiques sont irradiées.

Conséquences pour les patients cancéreux

Les conséquences de la réactivation du VZV chez les patients cancéreux ne se limitent pas à l’éruption cutanée. Les douleurs post-zostériennes, qui sont des douleurs neuropathiques persistantes, peuvent compliquer la prise en charge de ces patients déjà fragilisés. Les complications neurologiques et oculaires sont plus fréquentes chez les personnes immunodéprimées.

La réactivation du virus varicelle-zona chez les patients cancéreux représente une complication supplémentaire, nécessitant une vigilance accrue et une prise en charge adaptée pour minimiser les risques et les impacts sur la qualité de vie des patients.

cancer zona

Prévention et réduction des risques de complications

La vaccination contre le zona représente une méthode préventive efficace, surtout pour les personnes âgées de plus de 50 ans. Selon les études, la vaccination réduit significativement le risque de réactivation du virus varicelle-zona (VZV) et les complications associées. Les vaccins disponibles sur le marché, tels que le Zostavax et le Shingrix, offrent une protection substantielle contre le zona et ses conséquences.

Gestion des complications ophtalmiques

Le zona ophtalmique peut entraîner des inflammations sévères de l’œil, menant parfois à des complications graves comme la perte de vision. Une prise en charge rapide par un ophtalmologiste est fondamentale pour limiter ces risques. Les traitements antiviraux administrés précocement peuvent réduire la durée et la sévérité des symptômes.

Réduction des atteintes neurologiques

Les atteintes neurologiques liées au zona, telles que l’encéphalite, la méningite ou la myélite, exigent une vigilance accrue. Les patients présentant des signes neurologiques doivent bénéficier d’une évaluation rapide et d’un traitement adapté pour prévenir les séquelles durables. Les antiviraux et les corticostéroïdes jouent un rôle central dans cette prise en charge.

Prévention des problèmes auditifs

Les problèmes auditifs causés par le zona, comme les vertiges, les acouphènes ou la perte d’audition, nécessitent une intervention précoce. Une consultation spécialisée en oto-rhino-laryngologie peut s’avérer nécessaire pour évaluer l’étendue des dommages et mettre en place un traitement adéquat.